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Articulations Philosophiques et Psychanalytiques

Articulations Philosophiques et Psychanalytiques

Sous la responsabilité de Dorothée Legrand

Dates : 19 octobre ; 16 novembre ; 21 décembre ; 25 janvier ; 29 février ; 21 mars ; 25 avril ; 23 mai.

Horaire : 20h à 22h

Lieu : Salle Celan, ENS, 45 rue d’Ulm, Paris.

Exil des paroles, des langues, du langage.

De quelles paroles, de quelles langues, de quel langage sommes-nous les héritiers, conscients et inconscients ? Quelles paroles, quelles langues, quel langage transmettons-nous, consciemment et inconsciemment ? Comment l’exil vient bouleverser cet héritage, cette transmission ? Comment ce bouleversement vient-il destituer le sujet – par la silenciation, c’est-à-dire par l’exclusion de sa parole, de sa langue hors du langage ? Comment ce bouleversement de l’héritage et de la transmission peut-il au contraire venir constituer le sujet – autrement – par l’inscription d’une autre parole, d’une autre langue dans le langage ?

L’exil est-il une manière de perdre la parole ? L’exil est-il une manière de prendre la parole ? L’accueil est-il une manière de donner la parole ? Quelles paroles peuvent dire l’accueil ? Quelles paroles l’accueil nécessite-t-il ?

Quelles langues trament l’exil et l’accueil ? La traduction est-elle une manière d’écouter l’autre, sans lui imposer une langue ? Ou est-elle une manière de n’écouter qu’une seule langue ? Quel lien peut-il se faire entre le malentendu qui s’impose entre deux langues étrangères l’une à l’autre et le malentendu qui s’impose entre deux sujets qui jamais ne se comprennent tout à fait, qu’ils parlent la même langue ou non ? A quel point faut-il se comprendre pour s’entendre ?

Qu’est-ce que le langage, qui ne se réduise ni aux paroles, ni aux langues ? Qu’est-ce que le langage, si ce n’est les langues qui prennent la parole ? Le langage peut-il être hospitalier, accueillant toute parole, en toute langue ? Comment cette hospitalité inconditionnelle peut-elle être pratiquée – concrètement ? Dans quelles conditions elle-elle rompue ? Dans quelles conditions une parole, une langue peuvent-elles être exclues du langage ? Qu’est-ce qu’une parole exilée ? Qu’est-ce qu’une langue exilée ? Comment une parole peut-elle participer à l’invention d’une langue, au renouvellement du langage ?

Face à ces questions, une seule affirmation : il n’est au pouvoir de personne de définir a priori ce qu’est ou ce que n’est pas le langage, comme il n’est au pouvoir de personne de catégoriser a priori qui est ou qui n’est pas sujet de langage.

Notre questionnement est éthique : comment sommes-nous, individuellement et collectivement, responsables de l’hospitalité donnée à chacun dans le langage, comment cette hospitalité participe-t-elle à la constitution de soi-même et des autres en tant que sujets, comment cela donne-t-il au langage d’être une structure dynamique ?

Le séminaire est ouvert à toutes et tous. La participation aux séances précédentes n’est pas requise pour suivre les séances suivantes.

 

Programme – sauf mention contraire, les séances sont animées par Dorothée Legrand

  • 19 octobre : Jean Genet, itinéraire d’une parole exilée de la langue, avec et sans la psychanalyse existentielle de J.P. Sartre.
  • 16 novembre : Franz Fanon, héritage, transmission et rupture : la parole comme engagement clinique et politique.
  • 21 décembre : intervention de Karima Lazali : Trauma colonial <lien>
  • 25 janvier : à venir
  • 29 février : à venir
  • 21 mars : à venir
  • 25 avril : à venir
  • 23 mai : salon de lecture : chacun.e est convié.e à partager un texte de quelques mots, quelques lignes, quelques pages qui feront écho au travail mené au cours de l’année.  

Les mises à jour se trouvent sur cette page.

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